Trilogie des éléments Oeuvre pour voix seule et machines célibataires Ismène: l'eau Phèdre: le feu Ajax: l'air Calendrier des représentations Vidéos des trois spectacles Dossier de diffusion Fiches techniques Presse Trilogia degli elementi a Vicenza: Trailer Photos Sélection de Pierre Gervasoni de "Le Monde" des 5 meilleurs spectacles 2017 |
"La Trilogie des éléments, entreprise hors du commun, loin de tout néo-classicisme kitsch et de toute post-modernité maniérée, va creuser son sillon, celui des œuvres mémorables" Philippe Person |
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Ismène: l'eau Marianne Pousseur est chanteuse classique et comédienne. Enrico Bagnoli est éclairagiste, scénographe, vidéaste et metteur en scène. Ce petit noyau dur d’artistes travaille avec brio sur l’exploration d’un langage scénique innovateur, expérimental et contemporain. Leur recherche s’axe sur trois somptueux monologues rédigés par le poète grec Yannis Ritsos. Avec la complicité de Guy Cassiers, Ismène, le premier volet est un opéra pour une seule voix composé par Georges Aperghis. Ismène, telle une jardinière de la mémoire, cultive dans la solitude le contact sensoriel avec les éléments de son enfance. De son attachement aux valeurs les plus minuscules, en contraste avec l’absolutisme de sa soeur Antigone et la grandiloquence de rigueur au palais de son père, OEdipe, naît une pensée, un discours, une vision, qu’elle construit avec lenteur et sérénité. Ce mouvement, opéré par une femme en fin de vie, transportant son bagage d’expériences, de violences, transmuté en une longue méditation à la fois clairvoyante et lyrique, fait d’Ismène un personnage universel, en même temps qu’unique et attachant. Une performance éblouissante, encensée par les spectateurs et la critique. | ||||||||||||||||
Phèdre: le feu Dans ce deuxième pan de la trilogie, Marianne Pousseur et Enrico Bagnoli investiguent les racines de la tragédie et y décèlent une manière originale de formuler quelques questions essentielles sur l’injustice et la responsabilité. Mais Phèdre, ce sont aussi les notions de féminité et de pureté abordées au travers de l’histoire de cette femme sensuelle et mature, saisie d’amour pour un homme jeune qui pourrait être son fils. Un amour inacceptable et coupable pour celui qui en est l’objet. La solitude affective apparaît à Phèdre tel un fardeau intolérable qui ne souffre aucun répit ni distraction. Le couple d’artistes porte le poème à la scène en utilisant les sons du corps féminin captés, amplifiés et diffusés en direct dans une savante élaboration de Diederik De Cock. Ces machines, agissant en toute indépendance, ainsi que la musique composée par Marianne Pousseur créent une scénographie sonore détachant Phèdre d’elle-même dans une admirable installation visuelle. La beauté violente, sombre et lumineuse d’un être écartelé, d’un esprit qui se perd. | ||||||||||||||||
Ajax: l'air Dans ce troisième et dernier opus que Marianne Pousseur, Enrico Bagnoli et Diederik De Cock consacrent à Yannis Ritsos, il s’agit de donner la parole à Ajax. Expression la plus pure du héros mâle, il est viril, fort, intrépide, doué pour le combat, puissant. Toutefois, ces qualités qui semblaient faire de lui un homme indestructible, se retournent contre lui. Il est humilié dans l’essence de sa masculinité, dans tout ce que l’on attendait de lui. Sa mécanique interne alors se rompt, le portant à traverser une crise d’impuissance foudroyante. Comme pour Ismène et Phèdre, le prodigieux monologue porte le héros à sa propre vérité. La pensée, l’apprentissage de la parole, la construction d’une prise de conscience, un positionnement par rapport au monde qui l’entoure s’éveillent tout à la fois. Dans la courageuse analyse lucide et impitoyable de lui-même, ayant perdu une série de valeurs et de références qu’il pouvait maîtriser, il se retrouve dans un vide qui le mènera à sa décision extrême. C’est dans l’acceptation consciente d’une réalité et d’un destin, qu’Ajax trouvera sa nouvelle forme d’héroïsme. Une odyssée d’ombre et de lumière dans le labyrinthe de l’âme humaine. | ||||||||||||||||
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